Funéraire
Restauration du dôme du cimetière du Nord
De juin 2016 à juin 2017, le dôme du cimetière du Nord a fait l'objet d'une restauration. Le passage des usagers était en effet devenu dangereux par la fragilisation des voûtes en briques et le mauvais état du garde-corps de la terrasse. Plusieurs matériaux ont été utilisés : la pierre de Thénac, la brique de type "Leers" et de la chaux de Saint-Astier.
Dans le cadre du Schéma directeur d'aménagement lumières (SDAL), le dôme a été doté d'une identité nocturne visuelle propre, qui répond à la volonté de la Ville de Rennes de réduire la consommation énergétique de 20 % d'ici à 2020. L'obscurité nocturne du cimetière a été maintenue, tout en rappelant aux riverains la présence du Dôme, comme repère urbain. Ainsi, deux couleurs sont utilisées : le bleu profond, rappelant le rêve, la sagesse, la mélancolie, associé au jaune orangé, symbolisant une flamme vacillante, le crépuscule, la renaissance. Cette illumination a deux variations : la première, forte et colorée se contemple de la tombée de la nuit jusqu'à 23 h. L'illumination se fait ensuite plus douce durant les deux heures suivantes, pour finalement s'éteindre à 1 h du matin.
La maîtrise d'ouvrage a été confiée à la Direction du Patrimoine Bâti en lien avec la Direction des Risques (DRIS) et le Service Funéraire avec l'intervention des entreprises SNPR, représentée par Didier Neveu, responsable des travaux, SCFM (sous-traitant en serrurerie), CONCEPTO (Étude de Mise en Lumière) et Bouygues (pose des éclairages).
Le coût total des travaux s'élève à 291 600€.
Historique du dôme
Louis De Lorgeril, maire de Rennes de 1821 à 1830, souhaitait mettre en valeur le cimetière du Nord conçu au lendemain de la Révolution Française. Cela a commencé par un agrandissement et une meilleure organisation de l'espace en 1824 puis la construction d'un monument marquant l'entrée de cet équipement municipal en 1828 que l'on appelle le dôme, ou chapelle funéraire. C'est l'architecte de la Ville, Charles Millardet, qui a été chargé de la construction du bâtiment, autrefois appelé Chapelle Saint-Michel de l'Espérance (nom dû à la statue de Saint-Michel dominant ce dôme, aujourd'hui disparue).
L'architecte a conçu cet édifice de plan circulaire en briques et en pierres blanches. Le rez-de-chaussée est traversé par un passage voûté qui est l'unique accès au cimetière pour les usagers. Deux escaliers en fer à cheval mènent à l'étage, où d'un côté, quatre colonnes en granit de Kersanton, offertes par le maire De Lorgeril, soutiennent le toit, tandis que de l'autre côté, une statue de l'Espérance réalisée par Jean-Baptiste Barré, accueille les visiteurs.
Ce monument devait accueillir, sous sa voûte au rez-de-chaussée, les dépouilles de huit grandes personnalités rennaises ayant marqué l'Histoire. Finalement, seuls deux caveaux aménagés sont utilisés, les familles déclinant cet honneur à cause du passage continu des usagers, peu propice au recueillement. En haut, la chapelle funéraire permettait de rendre un hommage religieux aux défunts. Cet espace étant ouvert aux intempéries, il ne fut que très peu utilisé.
Avant tout, la fonction première de ce dôme était de marquer l'entrée du cimetière du Nord, présenté comme un équipement municipal important, traversant les époques et reconnaissable par tous. Dans ce quartier Saint-Martin en pleine mutation, le dôme est resté une identité visuelle pour les riverains.
Communiqué de presse
jeudi 21 décembre 2017
Ville de Rennes / Rennes Métropole
Anne Esnault
06.45.43.12.18