La complexité des tests à conduire, pour lesquels les équipes ont été renforcées, mène à revoir la date de mise en service de la ligne b, aujourd'hui prévue pour début 2022. Les différentes séquences de réglages et de tests programmés par Siemens permettront de confirmer cet horizon à la fin du mois de juillet.

Un chantier maîtrisé, les stations sont toutes terminées et les espaces publics seront achevés d'ici cet été, et un budget tenu de plus d'un milliard d'euros (1,342md d'euros).

 

Un projet industriel aussi innovant et complexe que la mise au point du CityVal, que Siemens déploie également à Bangkok et Francfort, comprend inévitablement une part d'aléas et de difficultés techniques, liés aux nombreuses mises au point nécessaires au fonctionnement parfait de ce métro nouvelle génération. Une partie de ces réglages, tests et essais ne peuvent être réalisés que sur le chantier lui-même, de manière à ce que la mise au point soit finalisée dans les conditions d'exploitation. Les délais prévus initialement ont été sous-estimés au regard des modifications et adaptations qui doivent être réalisées.

Avec un renforcement des équipes d'experts et d'ingénieurs mobilisés, le programme des 2000 tests prévus se poursuit :

-mi-mai : circulation des trains en mode automatique

- fin mai : fin des tests de qualification

- fin juillet : fin de la qualification du matériel roulant. Cette certification permettra de confirmer la date de mise en service commerciale de la ligne.

 

Aux difficultés techniques rencontrées s'ajoute l'impact de la crise sanitaire qui a mis le chantier a l'arrêt du 16 mars au 4 mai 2020, date à laquelle il a pu reprendre progressivement et dans un cadre sanitaire strict. Le nouveau règlement de chantier, ajouté aux difficultés de déplacements des experts internationaux qui interviennent sur les tests et la mise au point du matériel roulant, expliquent une partie du retard sur le calendrier initial.

Dans ces conditions difficiles, le chantier s'est malgré tout poursuivi, permettant d'achever et de livrer d'ici l'été 2021 de nombreuses infrastructures et l'ensemble des espaces publics liés au chantier, tout en contenant le budget de l'opération dans son enveloppe initiale.

 

Le projet de la ligne b du métro de Rennes Métropole, engagé il y a 20 ans, représente un budget de plus d'un milliard d'euros (1.342md€), qui sera tenu. Il a été financé comme suit : 20 % de subventions, 40 % d'autofinancement et 40 % d'emprunts.

Le respect de l'enveloppe budgétaire a notamment permis l'achat de trois rames supplémentaires pour 24M€.

Les travaux ont débuté en 2013 (déviations et réseaux) et 2014 (génie civil). Les 15 stations ont été livrées en décembre 2020 et les premiers essais de roulage sur le viaduc ont eu lieu en janvier 2021, conformément au calendrier prévu (voir frise chronologique jointe).

 

• Des infrastructures lourdes:

14 km de longueur totale dont 8,6 km en tunnel profond et 2,4 km en viaduc

15 stations

• Poids économique

Plus de 100 lots de travaux, mobilisant environ 1200 entreprises

En moyenne, 1000 à 1200  équivalents plein temps par année de construction, dont 475 compagnons sur les chantiers ligne b (auxquels il faut ajouter les fournisseurs et sous-traitants extérieurs, bureaux d'études...) 

5 700 000 heures travaillées au 1er janvier 2021 dont 420 000 heures d'insertion sociale.

• Le réseau de transports en commun de Rennes Métropole

À l'ouverture de la ligne b, 3/4 des Rennais résideront à moins de 600 m d'une station de métro, soit 10 minutes à pied, et le redéploiement de l'offre de bus extra-rocade (1 million de km) renforcera l'accessibilité de tous les habitants de la métropole rennaise.

Fréquentation attendue : 94 000 voyages par jour (puis 112 000 en 2024).

Le réseau de transports en commun ainsi redéployé et la création de 2000 places de stationnement dans les parcs-relais permettra de diminuer la circulation automobile sur le territoire (plus de 50 000 déplacements évités chaque jour). Aux trois nouveaux parcs relais, implantés au sud et au nord du tracé de la ligne b (800 places à Saint-Jacques Gaîté, 400 places à la station Gayeulles et 800 places à la station Cesson ViaSilva) s'ajouteront les 450 places supplémentaires de l'extension du parc relais de la Poterie dont la capacité sera portée à près de 700 emplacements.

Les travaux de la ligne b s'accompagnent du réaménagement des espaces publics en surface : revisités, élargis et embellis, ils ont été conçus pour faciliter les  déplacements piétons et cycles autour des stations et parcs relais. Aussi, dans le cadre de la commande publique liée à la construction de la ligne b, des oeuvres d'art seront installées aux abords et dans certaines stations, visibles de tous.

En parallèle, Rennes Métropole continue de faire évoluer son offre de transports pour plus d'accessibilité, et avec une grande ambition environnementale :

• 92 bus électriques seront mis en service de 2022 à 2025 ;
• lancement du projet d'extension de l'arrière-gare Kennedy pour augmenter les capacités de la ligne a du métro ;
• le déploiement du Réseau express vélo continue, et comptera à l'horizon 2024 un total de 105 km de voies cyclables, avec 14 itinéraires reliant les communes de la première couronne à Rennes, où de premiers tronçons du REV sont d'ores et déjà ouverts. Les liaisons Rennes-Montgermont et Rennes-Cesson -Sévigné seront mises en travaux au second semestre 2021, pour une mise en service respectivement au second semestre 2022 et au début de l'année 2023.
• Dans le cadre d'un travail conjoint avec l'État, la Région Bretagne et le Département d'Ille-et-Vilaine, des voies réservées aux bus sont à l'étude sur les grandes pénétrantes. La première, sur la RN 137, sera livrée en 2022.
• L'expérimentation de la ligne de covoiturage Sar't, qui relie les communes de Le Rheu, Pacé, Saint-Grégoire et Cesson-Sévigné est lancée depuis le mois de mars 2021.

 

Le CityVal

La toute dernière génération de métro automatique VAL, le Cityval, qui circulera sur la ligne b se caractérise par un niveau de performance élevé et dispose de nombreuses fonctionnalités innovantes.

Il garantit une évolutivité de l'offre de transport, grâce à la possibilité d'ajouter au cours de sa vie une troisième voiture, augmentant ainsi la capacité de transport.

Plus spacieux que le Val, actuellement en exploitation sur la ligne a, le Cityval est accessible facilement aux PMR. Il est doté de larges portes et d'une large intercirculation entre les rames et optimise ainsi les flux de voyageurs à l'intérieur comme vers l'extérieur, permettant de faciliter les échanges de passagers en station. Le CityVal est entièrement vitré et dispose d'un système d'affichage et d'information digitale en temps réel.