Ce nouveau PDU doit permettre d'apporter des réponses concrètes et pertinentes aux quatre grands enjeux du territoire en matière de mobilités et de transports :

→ Le climat

Inscrire la mobilité dans l'objectif de diminution de la pollution et de baisse de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.

→ L'accessibilité

Répondre aux besoins croissants de mobilités, liés à l'arrivée de nouveaux habitants et au développement économique du territoire.

→ La priorisation

Définir des leviers d'actions permettant de répondre aux problématiques de pollution, de congestion et de sécurité, tout en intégrant les contraintes budgétaires des différents acteurs publics.

→ La territorialisation

Mettre en place des offres de déplacements alternatives à l'usage de la voiture solo, en développant un " mix " de solutions de mobilités, adaptées à chaque territoire (ville centre, coeur de métropole, périphéries).

Le nouveau PDU s'attache également à promouvoir une mobilité solidaire, durable et performante :

• pour tous les publics et pour l'ensemble du territoire, en tenant compte des enjeux de mobilité inclusive ;
• en s'appuyant sur la mise en oeuvre de multiples solutions de déplacements, y compris la voiture, pour répondre aux attentes et aux besoins de mobilité ;
• en plaçant le covoiturage de proximité et l'intermodalité au coeur du projet par des actions incitatives fortes ;
• en incitant aux changements de comportements par le développement de nouvelles solutions de mobilité ;
• en engageant les partenaires publics/privés autour des questions de mobilités, à l'instar du secteur de la logistique urbaine ;
• en promouvant la co-élaboration avec un projet qui donne sa place au citoyen et lui permette de suivre les actions menées.

Socle de la politique de mobilité de la Métropole, le PDU entend renforcer l'attractivité des transports publics :

→ d'une part, en confortant l'offre des lignes de bus métropolitaines :à la mise en service de la ligne b du métro en 2020, 1 million de km de lignes de bus intrarocades seront redeployés sur les communes en extra rocade.

Globalement, à horizon 2024 :

• chaque commune bénéficiera d'une desserte en bus le dimanche ;
• pour les quinze communes les plus importantes en termes de démographie, l'amplitude de desserte sera étendue progressivement jusqu'à 21 h 45 (2020) puis 22 h 45 (2024) en semaine.

→ d'autre part, en matière ferroviaire, en participant financièrement, aux côtés des autres acteurs publics, à la rénovation de la ligne ferroviaire Rennes-Châteaubriant (participation de 2 millions d'euros) et en affirmant la volonté de travailler avec la Région, autorité organisatrice en matière de transport ferroviaire, pour conforter l'offre de TER sur les axes Rennes-Vitré - partiellement libéré du trafic TGV avec la mise en service de la LGV - et sur l'axe Rennes-Redon.

→ Par ailleurs, de nouvelles solutions de transports performantes sur le coeur de Métropole seront recherchées : la réalisation d'une étude d'opportunité et de faisabilité pour le prolongement de la ligne b du métro sera engagée, ainsi qu'une étude pour la réalisation de liaisons de transports collectifs en sites propres (TCSP) en approche de Rennes, notamment sur le secteur sud-est.

Le PDU s'attache à déployer des solutions pérennes de mobilités vers les communes au-delà du coeur de Métropole et même au-delà, sur l'aire urbaine. C'est pourquoi il propose la création de voies de circulation réservées aux bus, cars et aux covoitureurs sur 11 routes (actuellement en 2X2 voies) qui permettent d'accéder à la rocade et au coeur de Métropole. Cela représente la création de 35 kilomètres de voies réservées (cf. carte en annexe).

Ces voies réservées permettront de fluidifier et d'augmenter la rapidité de lignes de cars BreizhGo et de lignes métropolitaines du réseau STAR, notamment aux heures de pointes du matin.

En les ouvrant également aux automobilistes qui pratiquent le covoiturage, elles leur offriront un avantage concurrentiel en terme de temps de parcours.

La réalisation de parcs-relais ou de parcs de rabattement, à proximité de la deuxième ceinture d'agglomération, et en amont des voies réservées, permettra aux automobilistes qui le souhaitent, soit d'y stationner leur voiture pour emprunter un moyen de transport public ou de faire du covoiturage, soit de prendre en charge des usagers en recherche de covoitureurs.

Grâce à cette politique de soutien actif à la pratique du covoiturage courte-distance, la Métropole entend donner corps à l'objectif de covoiturer au moins 1 jour par semaine, permettant ainsi de réduire la circulation automobile, la congestion et ainsi la pollution atmosphérique générée par ce trafic.

En partenariat avec la Région Bretagne, et associant les communautés de communes du Val d'Ille-Aubigné, de Liffré-Cormier Communauté et du Pays de Chateaugiron ainsi que le Pays de Rennes, Rennes Métropole engage une étude pour la mise en place d'un système cohérent et interconnecté de mobilité à l'échelle des 4 intercommunalités et des 77 communes qui forment le Pays de Rennes.

Transports collectifs, covoiturage, vélo... tous les modes de déplacements sont étudiés, avec l'objectif de rechercher l'articulation des différents systèmes et offres de transport - y compris l'offre de transports publics développée par la Région Bretagne - et de mettre en oeuvre une offre de transports lisible et une tarification intermodale attractive pour les 500 000 habitants des quatre EPCI.

En lançant cette réflexion, la Métropole et la Région Bretagne souhaitent poser les bases d'une coopération nouvelle avec les EPCI du territoire, dans l'exercice de leurs compétences transport.

Afin de sécuriser les déplacements vélos, et notamment afin de favoriser l'usage du vélo et du vélo à assistance électrique pour les déplacements domicile-travail, un Réseau Express Vélo de 102 km sera réalisé dans le coeur de Métropole, de Rennes jusqu'aux communes de la 2^e ceinture (cf. carte en annexe). Il sera en cohérence et en complémentarité avec le Schéma directeur vélo qui vise à la réalisation d'un réseau cyclable intercommunal de plus de 500 kilomètres.

En parallèle, Rennes Métropole poursuit son effort, avec la mise à disposition - et au moins jusqu'en 2024 - de 1800 nouveaux vélos à assistance électrique chaque année.

L'enquête ménage déplacement, réalisée au printemps 2018 a démontré le fort développement de la pratique du vélo pour les trajets de plus de 5 km, et notamment les déplacements domicile-travail.

Dès 2019, Rennes Métropole déploiera un nouveau dispositif d'animation territoriale : les " ambassadeurs des mobilités ". Ces femmes et ces hommes auront pour mission d'accompagner le plus grand nombre d'usagers aux changements de comportements en matière de mobilité.

Présentation des offres de transports existantes alternatives à la voiture individuelle, accompagnement d'entreprises, d'écoles ou d'associations à la recherche de solutions performantes et pertinentes, proposition d'offres tarifaires pour " tester " de nouveaux modes : les ambassadeurs de la mobilité ont vocation à inciter les habitants à modifier leur comportement en matière de mobilité.

L'activité logistique génère environ 30 % de la pollution atmosphérique émise sur le territoire par le trafic routier. Réduire les nuisances générées par cette activité, qu'il s'agisse du bruit ou des émissions de polluants s'impose. Le PDU entend susciter le développement de l'usage de modes plus propres par les professionnels de la livraison, par la promotion d'une logistique urbaine plus durable.  

Le PDU affirme un double objectif à l'horizon 2030 :

→ zéro livraison réalisée en véhicule diesel dans le centre-ville de Rennes ;

→ une réduction de 30 % des déplacements réalisés en diesel sur le reste de la Métropole.

Une " charte d'engagement pour une logistique plus durable", établie en lien avec les professionnels, permettra de travailler aux solutions opérationnelles (ainsi qu'à leurs modalités de mise en place) pour atteindre ces objectifs. La démarche sera engagée dans un contexte d'amélioration de la connaissance des flux de déplacement des marchandises sur le territoire. Des engagements mutuels ont déjà été pris entre la Ville de Rennes et Rennes Métropole et des acteurs logistiques majeurs comme la Poste et l'enseigne de commerces " U ".

Pratique

• Le PDU est un document réglementaire, obligatoire pour les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Il fixe l'organisation des mobilités et les programmes d'actions en matière de transports-déplacements des personnes et des marchandises sur un territoire, pour une période de 10 ans. Ce document vise à préparer l'évolution des transports de demain en traitant l'ensemble des modes de déplacements pour satisfaire les besoins en mobilité de toute la population, tout en assurant un équilibre avec l'environnement.
• Rennes Métropole, autorité organisatrice de la mobilité, dispose d'un PDU approuvé en 2007. Le PDU 2007-2017 a été mis en révision et évalué en 2014. Un nouveau PDU 2019-2030 sera approuvé fin 2019. Il concerne le périmètre des 43 communes de la Métropole.
• 1 300 métropolitains ont participé aux 9 réunions publiques organisées sur le territoire pendant la période de concertation menée d'avril à octobre 2018.
• Le plan d'actions du PDU est estimé à un coût total d'investissement de 543,5 millions d'euros sur 10 ans.
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>>> Dossier de presse à télécharger ci-contre :

Au sommaire :

• Communiqué de presse / Déplacements quotidiens : le défi du changement des comportements
• le contexte de la révision du PDU de Rennes Métropole
• Le calendrier
• Les axes d'actions
• Annexes (plan des voies réservées et plan du Réseau express vélo métropolitain)

>>> Video de présentation en cliquant ici