Contrat de coopération : un temps fort pour faire le point sur les projets communs

20/06/2025

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Vendredi 20 juin 2025, les représentants des intercommunalités partenaires du Contrat de coopération se sont réunis à Acigné pour dresser un point d'étape sur le plan d'actions défini à l'automne 2022. Les mobilités, l'aménagement et le développement économique, les transitions, et le tourisme faisaient partie des sujets à l'ordre du jour.

Travail, études, soins, loisirs, consommation... les pratiques quotidiennes des habitants dépassent les frontières administratives des collectivités. Les interdépendances, flux et échanges qui structurent les territoires et la vie des habitants rendent nécessaires la collaboration entre les différentes intercommunalités.

Qu'est-ce que le Contrat de coopération ?

Initié en 2017, renforcé depuis 2022, le Contrat de coopération est une initiative inédite de coopérations territoriales à l'échelle du bassin de vie de Rennes, territoire qui compte plus d'un million d'habitants.

Animé par Rennes Métropole et l'État, avec le concours de la Région Bretagne et du Département d'Ille-et-Vilaine, le Contrat de coopération associe 16 intercommunalités :

  • Rennes Métropole ;
  • Les agglomérations de Saint-Malo, Redon, Fougères, Vitré et Dinan,
  • Les communautés de communes de Bretagne Romantique, Val d'Ille-Aubigné, Liffré Cormier Communauté, Pays de Châteaugiron Communauté, Roche aux Fées Communauté, Bretagne Porte de Loire Communauté, Vallons de Haute Bretagne Communauté, Communauté de communes de Brocéliande, Montfort Communauté, Communauté de communes de Saint-Méen Montauban.

Ce cadre de travail coopératif permet d'amorcer des actions collectives en réunissant les volontés et les forces pour accélérer les transitions et faire face à des enjeux de développement partagés.

Il repose sur quelques principes clés, notamment la complémentarité et la subsidiarité des actions vis-à-vis des initiatives existantes, la liberté d'engagement et de participation des partenaires dans les différentes actions, et le partage de leadership à travers l'invitation des territoires à proposer des projets.

Il s'appuie sur plusieurs niveaux de ressources : l'ingénierie interne et les moyens humains des intercommunalités elles-mêmes, des financements de l'État et de la Région à hauteur d'1M€ pour la période 2022-2027, ainsi que le soutien des partenaires de la coopération (Audiar, Syndicat départemental d'énergie d'Ille-et-Vilaine, réseau Bruded, Ille-et-Vilaine Tourisme...).

Au fil des rencontres, de nouvelles pistes de coopérations territoriales ont émergé, avec l'ambition partagée de bâtir un cadre commun permettant de répondre aux enjeux multiples auxquels ces territoires doivent faire face. Quatre axes de travail coopératif ont été retenus :

  • Les mobilités ;
  • Les transitions écologiques ;
  • L'aménagement et le développement économique ;
  • Le tourisme durable.

Ils font l'objet de travaux au sein de groupes de travails thématiques, associant l'ensemble des partenaires et se réunissant régulièrement en format technique et politique.

Animé par Rennes Métropole et l'État, avec la Région Bretagne et le Département, le Contrat de coopération associe 16 intercommunalités. 

Droits réservés : AC Estève

Point d'étape sur le plan d'actions à Acigné

Réunis en comité de pilotage ce 20 juin à Acigné, pour la troisième édition, en présence de l'État, de la Région et du Département d'Ille-et-Vilaine, les membres du contrat de coopération ont fait un point d'étape sur les actions menées depuis le précédent comité de pilotage du 5 juin 2024. Cette année aura été marquée par plusieurs temps collectifs et un travail important autour des enjeux des transitions écologiques des territoires.

Parmi les travaux amorcés ou réalisés en 2024-2025, citons par exemple :

  • Sur le volet mobilités, une étude sur les aires de covoiturage a été lancée et devrait permettre aux EPCI de développer des aménagements adaptés pour rendre plus accessibles leurs aires de covoiturage. Des réflexions sur la pratique du covoiturage se sont poursuivies, et des actions communes de communication seront mises en place.
  • Concernant les transitions, la restitution de l'étude diagnostic et prospective sur le développement de la filière bio-gaz a ouvert des échanges quant aux coopérations territoriales à déployer pour développer l'autonomie énergétique du territoire de coopération.
  • L'organisation d'un séminaire participatif sur la filière bois-énergie, en présence des acteurs de la filière, agriculteurs, élus, techniciens a également marqué cette année. Celui-ci a débouché sur le lancement début 2025 d'une étude sur la structuration de la filière bois-énergie.
  • Une étude sur la filière chanvre, pilotée par Roche-aux-Fées Communauté, historiquement terre de chanvre, a également été lancée pour étudier le potentiel de la filière (débouchés possibles, notamment en matière d'éco-construction, structuration), dans une démarche croisée avec les agriculteurs.
  • En lien avec les volets transitions, aménagements et développement économique, la coopération se poursuit autour de la sobriété foncière, notamment à travers les enjeux du foncier logistique. De nouvelles propositions de coopérations autour de l'économie circulaire, de la réindustrialisation et de la décarbonation de l'industrie ainsi que de l'adaptation de l'économie au changement climatique ont été validées.
  • Sur le volet tourisme, un séminaire participatif sur le tourisme fluvestre a été restitué. Le nouveau portail sur le tourisme durable a aussi été présenté. Développé et animé par Ille & Vilaine Tourisme avec le soutien du contrat de coopération et de la Région Bretagne, il vise à être un outil d'échanges et de mises en commun de données et bonnes pratiques, autour du tourisme durable.
  • En filigrane, le programme de recherche action POPSU suit les différentes thématiques et a partagé ses observations quant à la gouvernance des transitions sur le périmètre du contrat de coopération, au prisme du triptyque : changement climatique, érosion de la biodiversité, gestion des ressources.  

Outre l'état d'avancement des actions, les échanges riches ont permis aux partenaires d'exprimer leurs priorités partagées et attentes politiques vis-à-vis de la coopération qui, forte des orientations recueillies, va pouvoir poursuivre ses travaux sur la base de cette liste de projets communs renforcée.