Un budget métropolitain maîtrisé et au service des transitions

19/06/2025

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La préparation budgétaire 2025 de Rennes Métropole s'est une nouvelle fois déroulée dans un contexte de forte incertitude. 

Faute de visibilité sur la version finale de la loi de finances 2025 et sur les efforts imposés aux collectivités, il avait été décidé d’adopter le budget en janvier 2025 et de rechercher dès ce moment des pistes d’optimisation pour faire face aux annonces gouvernementales. La loi de finances n’ayant pu être adoptée qu’en février 2025, la prise en compte des efforts demandés par l’État intervient donc dans le cadre de ce budget supplémentaire, présenté lors du Conseil métropolitain du 19 juin 2025.

Pertes de 11M€

Pour Rennes Métropole, l’ensemble des mesures d’économies imposées par le gouvernement a un impact sur l’autofinancement de près de 11 M€. Il se répartit comme suit :

  • Coût supplémentaire en dépenses de personnel de +1,8 M€ en raison de l'évolution des cotisations patronales sur les retraites (CNRACL) ;
  • Prélèvement de l'Etat de 3,6 M€ de recettes fiscales à la Métropole en 2025 pour alimenter le dispositif de "lissage conjoncturel des recettes" de l'État. Ces recettes devraient être reversées à hauteur de 90% sur les 3 années suivantes ;
  • Ralentissement accru de 3,5 M€ de la dynamique de la TVA transférée par rapport à ce qui était prévu au BP 2025, dont 2,1 M€ pour la compensation TH et 1,4 M€ pour la compensation de la CVAE. Il est à souligner que cette perte de 3,5M par rapport au BP est liée au gel de la TVA par le gouvernement ;
  • Perte de 2,07 M€ de recettes par la révision de la répartition de la dotation de compensation de la suppression de la taxe professionnelle, qui défavorise les grosses collectivités (EPCI, établissements publics de coopération intercommunale).

Ajustements budgétaires

Les recherches d'optimisation ont en conséquence abouti à revoir le budget primitif ainsi :

  • Une baisse des dépenses de fonctionnement de près de 3 M€ répartie à parts égales entre les charges à caractère général, les dépenses de personnel et les subventions et participations ;
  • Une baisse des dépenses d’investissement en 2025 de 13M€, passant par des ajustements d'enveloppes non affectées et des décalages opérationnels.

Rennes Métropole toujours notée AA3 stable par Moody's, note maximale

"L'important travail que nous avons collectivement mené afin d'identifier les économies permet d'amortir la perte d'épargne et de limiter l'impact sur la trajectoire financière de la Métropole. Cela témoigne de notre volonté de trouver un juste équilibre entre sérieux budgétaire, maintien d'un haut niveau d'investissement pour répondre aux besoins du territoire et préservation de notre capacité à agir en faveur d'une transition écologique juste."

Marie DucaminVice-présidente en charge des Finances

La trajectoire est à la fois maîtrisée et assumée. D'ailleurs, l’agence de notation Moody’s a dernièrement maintenu la notation de la Métropole au niveau AA3 stable (note maximale au même niveau que celle de l’Etat). 

Dans son communiqué, l’agence a justifié sa décision par « une performance opérationnelle solide et stable » ainsi que « par les bonnes pratiques de gestion et de gouvernance » de Rennes Métropole. Si elle mentionne « prendre en considération l’augmentation de la dette directe (…) portée par un important programme d’investissement », l’agence Moody’s estime que la charge en résultant « restera toutefois très soutenable ».