Fin des travaux de restauration des toitures de l'église Notre-Dame-en-Saint-Melaine

22/09/2025

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Depuis janvier 2024, la Ville a mené des travaux de restauration des toitures des collatéraux de l'église Notre-Dame-en-Saint-Melaine. Le chantier sur cette église classée au titre des Monuments Historiques, a bénéficié de l'expertise de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) mobilisée aux côtés de la Ville sur toutes les phases d'études et de travaux. Les travaux de ces toitures de l'église, qui est l'un des plus anciens sites patrimoniaux de Rennes, se sont terminés en août 2025.    

Les 20 et 21 septembre 2025, à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine et du Matrimoine, des visites guidées de l'église Notre-Dame-en-Saint-Melaine sont organisées par Destination Rennes. Des visites thématiques sont aussi proposées par la direction de la Culture de la Ville de Rennes avec des professionnels qui sont intervenus sur le chantier (peintures murales, vitrail, investigations archéologiques).

L'une des plus anciennes églises de Rennes

L'église Notre-Dame-en-Saint-Melaine est l'un des bâtiments anciens majeur de l'architecture rennaise, protégé au titre des Monuments Historiques depuis 2013 et inscrit depuis 1926.
 Elle compte parmi les huit églises dont la Ville est propriétaire en application de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l'Etat, qui a transmis la propriété de ces lieux de culte et de leur mobilier aux communes.   

Cet édifice était auparavant l'abbatiale d'un monastère, fondé au 6e siècle et situé sur une colline en bordure du centre-ville de Rennes. Cette abbaye était dédiée à saint Melaine, ancien évêque de Rennes. Elle est l'une des plus ancienne d'Ille-et-Vilaine et l'une des plus importantes de l'Ouest de la France entre le 11e siècle et la Révolution, période pendant laquelle le bâtiment subit à maintes reprises des travaux. Elle est notamment marquée par l'œuvre des Bénédictins à partir de 1030 et des Mauristes au 17e siècle.     

Des témoignages architecturaux subsistent aujourd'hui :
• l'aile ouest des bâtiments conventuels, qui a abrité un hôpital de 1793 à 1939 ; 
• une galerie du cloître mauriste adossée à l'édifice précédent ; 
• l'ancien logis abbatial devenu palais épiscopal au 18e siècle puis bâtiment administratif à partir de 1905 ; 
• l'église, édifice complexe représentant un concentré d'évolutions architecturales depuis le haut Moyen Age jusqu'au 19e siècle. Celle-ci a peu changé depuis le 19e siècle, à l'exception d'une surélévation de la tour-porte occidentale en 1855 et la destruction d'une partie du cloître au début du 20e siècle.

Les travaux réalisés depuis 2024

Dans le cadre d'une étude de diagnostic global de l'édifice en 2019-2020 menée par l'architecte du patrimoine Catherine Proux, une 1ère phase de travaux nécessaires a été identifiée sur les quatre collatéraux intérieur et extérieur, aussi appelées les bas-côtés d'une église.

Plan des collatéraux sud

Au vu des défauts d'étanchéité dans les couvertures et les maçonneries, les travaux ont porté sur : 
• la restauration et reprise structurelle des charpentes bois des quatre collatéraux de l'église,
• les reprises de maçonnerie des façades associées à la charpente, 
• le remplacement des ardoises, des solins qui protègent la rive des toitures et des gouttières, 
• la restauration des enduits, 
• la restauration intérieure des voûtes, 
• la mise en conformité des installations électriques concernées par les travaux,
•  la restauration de la porte ouest et du vitrail associé,
• la dépose des 14 tableaux du Chemin de croix actuellement en cours de restauration par la Ville.

Exemples d'avant-après des travaux menés sur les toitures du collatéral sud-est extérier et sur les voûtes du collatéral sud-ouest.

Droits réservés : Loïc Zambelli - Rennes Ville et Métropole

Le chantier s'est tenu de fin janvier 2024 à août 2025, période pendant laquelle ce monument a tout de même été maintenu en activité et ouvert au public. La zone ouverte au public, ainsi que le mobilier et les œuvres ont été protégés. Les travaux se sont également inscrits dans un souci de préservation de la biodiversité, patrimoine végétal et respect de la faune protégée présente aux abords immédiats de l'église avec l'intégration de nichoirs pour les martinets noirs au-delà des prescriptions. Ils ont fait l'objet d'un travail étroit avec la Ligue pour la Protection des Oiseaux.

Financement des travaux

Les travaux ont représenté un coût global de 2 096 000 € TTC dont 354 000€ TTC pour la restauration du vitrail. Ils ont bénéficié d'un soutien à hauteur de 616 816 € de l'État et de 50 000 € de la Région Bretagne.