"Cette journée du 22 septembre 2025 est un moment à la fois symbolique et historique, qui marque la reconnaissance officielle de l'État de Palestine par la France. C'est une décision particulièrement attendue, à laquelle une dizaine d'autres pays - le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, le Portugal ou encore la Belgique, pour ne citer qu'eux -, se sont associés.
Il s'agit d'une étape indispensable qui ouvre la voie à une solution à deux États, Israël et la Palestine, que nous n'avons cessé d'appeler de nos vœux depuis de nombreuses années. Il s'agit de la seule issue possible à ce conflit dévastateur, qui broie les populations civiles depuis trop longtemps. C'est la seule solution possible pour permettre au peuple israélien et au peuple palestinien de vivre en paix et en sécurité.
Cette reconnaissance intervient alors que les opérations militaires israéliennes et les destructions méthodiques s'intensifient dans la bande de Gaza. Les atrocités commises par l'armée israélienne ont d'ailleurs conduit la commission d'enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à qualifier de génocide les agissements du gouvernement ultranationaliste de Nétanyahou. Le monde ne peut pas se taire devant ce qui se passe à Gaza.
En ce jour historique, j'ai souhaité, en plein accord avec les formations politiques de notre majorité municipale, que nous fassions flotter le drapeau de la Palestine sur le fronton de notre Hôtel de Ville pour exprimer notre soutien à la démarche de reconnaissance engagée, au nom de la France, par le président de la République. Et, par-dessus tout, en signe de solidarité envers les populations civiles, qui sont les premières victimes des crimes de guerre. Qu'elles soient israéliennes - nous avions condamné avec force l'effroyable tuerie perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023 -, palestiniennes, ou libanaises.
Loin des instrumentalisations, loin des propos outranciers, notre responsabilité est de refuser le silence et de faire tout ce qui est en notre pouvoir, ici et maintenant, pour que cesse l'horreur. En continuant à exiger un cessez-le-feu immédiat. Pour que des sanctions claires soient prises contre le gouvernement israélien, qui piétine les droits humains et le droit international. Pour mettre fin à la colonisation illégale de la Cisjordanie. Pour continuer de réclamer la libération des otages, comme l'exclusion du mouvement terroriste Hamas du processus de paix. Et en poursuivant nos actions de solidarité envers les populations palestiniennes.
À Rennes, comme dans de nombreuses villes, la mobilisation citoyenne continue, pour rendre hommage aux victimes, soutenir les populations civiles et appeler à une action ferme et rapide de la communauté internationale.
Ici, les coopérations se poursuivent. Ici, la solidarité continue de s'exprimer. Que ce soit au sein du réseau de coopération décentralisée pour la Palestine, depuis près de 20 ans. À travers notre soutien financier au centre Silwan Al Hayat, détruit par les bombes israéliennes. Ou encore avec les liens fraternels que nous avons tissés avec la municipalité palestinienne de Beitunia, notamment pour améliorer sur place l'accès de la population à l'eau potable. Nous continuerons de porter cette parole de paix et d'agir partout où nous le pouvons."