Suite à ses États Généraux, la Ville de Rennes et le Conseil rennais de santé mentale déclinent 4 axes forts pour porter leurs convictions :
1. Sensibiliser et changer les regards individuels et collectifs sur la santé mentale : reconnaître que chacun est concerné, combattre les préjugés et la stigmatisation, accompagner le changement de regard,
• Investir des espaces symboliques pour organiser des temps forts locaux et ainsi ouvrir au-delà des personnes déjà sensibilisées, via, par exemple, le soutien à la Semaine d'Information de la Santé Mentale (SISM) ;
• Développer et renforcer la participation des usagers dans la réflexion et la mise en œuvre des politiques et actions en santé mentale ;
• Déployer des formations en santé mentale pour une diversité de publics et inciter à agir dans tous les aspects du quotidien : au travail, dans nos familles, auprès de nos amis ;
• Promouvoir l'accès gratuit aux Formations Premiers Secours en Santé Mentale ;
• Proposer des programmes audio-visuels multi-supports qui permettent de casser la stigmatisation et favorisent l'inclusion des personnes en souffrance psychique.
2. Reconnaître et valoriser la diversité des profils et parcours de soin et d'accompagnement, dans le fondement de la dignité et du respect,
• Porter le développement des prescriptions muséales ;
• Enrichir les parcours de formation des professionnels de santé et de l'aide à la personne, mais aussi plus largement les professionnels de l'action sociale et toutes celles et ceux qui sont en contact avec le grand public (sensibilisation aux "bons réflexes" pour aménager concrètement un parcours de santé...) ;
• Mieux valoriser et communiquer sur les approches non médicamenteuses (activités sociales, physiques, culturelles etc.);
• Reconnaître et soutenir l'action complémentaire des associations, de l'entourage et des proches-aidants.
3. Défendre le droit fondamental à l'accès aux soins, égalitaire et pluriel,
• Promouvoir les métiers de la santé mentale à tous les niveaux et dans tous les secteurs (sanitaire, paramédical, stratégiques...) ;
• Renforcer une régulation des secours intégrant une spécialité psychiatrique permettant, via le numéro unique (le 15) l'accès aux informations, prises en charge et coordinations utiles en cas de crise ;
• Défendre à tous les niveaux l'augmentation des moyens (humains, structurels) de la psychiatrie enfant, adulte et spécifique, pour que le repérage, les prises en charges et l'accompagnement soient à la hauteur des besoins ;
• Valoriser l'importance et le rôle des associations dans les parcours de santé.
4. Agir sur la santé mentale partout et pour toutes et tous : dans l'école, l'emploi, l'espace public, le logement, la vie associative, culturelle, etc.
• Chercher à maintenir la complémentarité des approches (sociales, médicales, psychiatriques...), en leur allouant davantage de moyens financiers et en prenant appui sur la participation citoyenne des personnes en souffrance psychique, afin de leur garantir l'ensemble des droits essentiels (logement, emploi, éducation...) ;
• Prendre en compte plus systématiquement l'impact de l'environnement et du cadre de vie sur la santé mentale, et notamment auprès des acteurs de la fabrique de la ville (urbanistes etc.) ; • Répertorier les ressources territoriales en santé mentale dans un support ou sur une plateforme unique.