Les élus, de toutes tendances politiques, considèrent que "malgré les dispositifs mis en place par l'État et les efforts réalisés en matière de création de places d'hébergement, les besoins restent largement supérieurs à l'offre" et rappellent au gouvernement que ce sont leurs initiatives locales qui permettent "de garantir les droits fondamentaux des personnes contraintes de vivre dans des situations de plus en plus intolérables".

Les élus signataires demandent à être reçus par le gouvernement "afin d'échanger sur le dispositif d'accueil et d'orientation des migrants et la mise à l'abri inconditionnelle des personnes présentes sur notre territoire".

Avec ses collègues, Nathalie Appéré propose à l'État l'aide des élus locaux pour construire une réponse collective à l'accueil des réfugiés. Cette nouvelle initiative fait suite à celle prise en décembre 2017 avec Anne Hidalgo, Alain Juppé, Johanna Rolland et d'autres maires. À l'époque, leur main tendue à l'État était restée sans réponse du gouvernement.

Dès 2014, la Maire de Rennes a pris l'engagement qu'aucun enfant ne dorme dans la rue à Rennes. À travers différents dispositifs, qui vont des chambres d'hôtel à la mobilisation de bâtiments temporairement inoccupés, et grâce à la mobilisation des associations de solidarité, la Ville de Rennes prend en charge quotidiennement et directement 450 personnes. Elle contribue, en complément, au financement de l'hébergement de 150 autres. La création d'un nouveau centre d'hébergement d'une centaine de places est également programmée pour le second semestre 2019.

 

Pièce-jointe

Courrier du mercredi 24 avril 2019 co-signé par Nathalie Appéré