Culture
Dossier de presse / Une commande publique exceptionnelle aux abords de la ligne b du métro
Lors de la construction de la ligne b du métro par Rennes Métropole, une partie du budget a été allouée à la commande d'oeuvres d'art. Cette action s'inscrit dans une longue tradition de commandes artistiques publiques à Rennes, impulsée depuis les années 1980. Pour la ligne b, sept oeuvres d'art ont été commandées simultanément. Cette commande visait à soutenir la création artistique et à doter la ligne b de repères emblématiques répondant à l'architecture des stations ainsi qu'à l'aménagement de leurs abords. Une grande attention a été prêtée à l'entretien des oeuvres, à l'impact environnemental de leurs matériaux ainsi qu'à la sécurité des usagers.
Pour choisir les artistes et les oeuvres, Rennes Métropole a missionné un comité artistique. Ce dernier était composé de Xavier Duroux, co-directeur du Consortium, centre d'art contemporain à Dijon, qui a dirigé le comité jusqu'en 2017, date de son décès, et a été remplacé par Franck Gautherot, co-directeur du même établissement ; Sophie Kaplan, directrice de La Criée centre d'art contemporain à Rennes ; Anne Dary, directrice du Musée des beaux-arts de Rennes jusqu'en 2019 ; Jean-Roch Bouiller, directeur du Musée des beaux-arts de Rennes ; Odile Le Borgne, directrice de l'École européenne supérieure d'art de Bretagne, site de Rennes ; Olivier Lerch, conseiller aux arts plastiques de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Bretagne ; David Perreau, critique d'art ; Pedro Pereira, chargé des arts visuels à la Direction de la Culture de Rennes, Ville et Métropole jusqu'en 2021.
Le comité artistique a proposé le nom de plusieurs artistes, qui ont été soumis à l'arbitrage des élus de Rennes Métropole ainsi que des communes de Rennes, Saint-Jacques-de-la-Lande et Cesson-Sévigné. Les artistes sont issus de différentes générations et ne présentent pas les mêmes niveaux d'expérience ni de notoriété.
Les oeuvres ont été retenues selon plusieurs critères : leur visibilité, leur proximité avec les usagers du métro, la prise en compte de l'environnement dans lequel elles sont implantées, leur pertinence au regard de la création artistique contemporaine dans les grandes villes du monde et leur coût. Une grande liberté a été laissée aux artistes. L'ensemble comprend de la sculpture autonome de grande dimension (les oeuvres d'Ugo Rondinone, de Phillip King et de Jean-Marie Appriou), une oeuvre mémorielle (celle de Camila Oliveira Fairclough), une oeuvre fonctionnelle (celle de Valentin Carron), une oeuvre expérimentale (celle d'Isabelle Cornaro) et une oeuvre technologique (celle de Charles de Meaux), selon les intentions du comité artistique.
Les lieux où sont implantées les oeuvres ont été choisis de façon à marquer des éléments essentiels de la ligne b. Il a été décidé de mettre en valeur ses deux terminus (stations Saint-Jacques - Gaîté et Cesson - Viasilva), ses intersections avec la ligne a (stations Gares et Sainte-Anne), ou encore son infrastructure (tunnel à proximité de la station Saint-Germain). Enfin, une attention particulière a été portée à la valorisation artistique d'une station située près de plusieurs lycées (station Joliot-Curie - Chateaubriand) et d'une station implantée dans un quartier prioritaire de la politique de la Ville, en pleine transformation (station Gros-Chêne).
D'un montant global de 2 039 000 €, la commande d'oeuvres d'art de la ligne b du métro a été financée par Rennes Métropole (1 650 000 €), l'État (250 000 € via le ministère de la Culture) et la Région Bretagne (139 000 €).
Le dossier de presse complet en français et en anglais est disponible en téléchargement ci-contre.
Sommaire
- Édito de Nathalie Appéré
- Propos introductif de Franck Gautherot
- Sept oeuvres d'art pour la nouvelle ligne de métro
- Histoire de la commande publique à Rennes
- Rennes et son rapport à l'art contemporain
Dossier de presse
vendredi 25 novembre 2022
Ville de Rennes / Rennes Métropole
Tiphanie Aymard