Le projet " Les Halles en commun ", porté par Rennes Métropole et aménagé par Territoires et Développement, se déploie sur la ZAC La Courrouze et s'inscrit dans le projet global du quartier la Courrouze initié dans les années 2000 ainsi que dans les démarches environnementales poursuivies par Rennes Métropole.

En réponse à l'étalement urbain et au phénomène de zonage, l'écoquartier de la Courrouze, reconnu pour son intégration de la nature en ville, fait cohabiter un habitat diversifié, des activités tertiaires, des commerces et des équipements de proximité et métropolitains. Cette mixité fonctionnelle sur l'ensemble de l'opération est le ferment d'un quartier animé et vivant.

Sur l'ancien site de l'entreprise " Euroshelter ", 4 grandes halles de 2 200 m2 datant de 1916, typiques de l'architecture industrielle du 20ème siècle (charpente métallique, toiture tuiles et murs en remplissage brique) permettant des volumes exploitables rares dans le patrimoine bâti rennais font partie des 11 500 m2 de bâtiments patrimoniaux qui seront réhabilités. Le projet se développera sur 24 000 m² mêlant 10 000 m² d'activités et 190 logements, accueillant environ 350 habitants.

L'ambition première de ce démonstrateur tient dans la volonté de conserver le patrimoine bâti. Les vastes espaces libérés et les faibles loyers envisagés permettent d'envisager le maintien d'activités généralement peu présentes en ville et plutôt reléguées dans les Zone d'Activités.

Rennes Métropole et son aménageur, par ce projet, créent un véritable terrain d'expérimentation favorable au développement d'entreprises et associations de l'économie circulaire, sociale et solidaire avec notamment une plateforme de réemploi sans équivalent en France. Le projet vise également à déployer une méthode de co-conception innovante, en s'appuyant sur la permanence urbaine comme méthode de fabrique de la ville.

L'occupation transitoire du site permettra de fédérer autour d'un projet commun avec la mobilisation des entreprises, des habitants, du monde universitaire et culturel.

La Banque des Territoires (Caisse des Dépôts) est opérateur dans le secteur de la ville durable depuis 2010 pour le compte des Investissements d'avenir. Elle est aussi un acteur majeur de l'inclusion et de l'attractivité des territoires, en lien avec les acteurs de l'innovation, et au coeur des enjeux de relance et de transformation (durable, numérique) de notre pays. Elle apportera à ce projet autant ses expertises dans le domaine de la transition écologique et énergétique que ses capacités d'investissement territorial sur ses fonds propres, avec la conviction que l'innovation urbaine est essentielle pour créer du lien, réduire les inégalités sociales, rendre attractifs ou revitaliser des territoires, créer ou recréer de l'emploi localement.

L'AMI " Démonstrateurs de la ville durable "

Dans la perspective d'accélérer la transition écologique des espaces urbanisés,, l'AMI " Démonstrateurs de la ville durable " vise la création d'un réseau national de démonstrateurs, à l'échelle d'îlots ou de quartiers, illustrant la diversité des solutions possibles pour répondre aux défis de la transition écologique et du développement durable des espaces urbains français.

Un démonstrateur de la ville durable est un projet d'aménagement à haut niveau d'ambition sociale et environnementale, visant à la transformation d'un quartier pour l'adapter à ces défis.

Le cahier des charges de l'AMI liste les objectifs poursuivis par un démonstrateur de la ville durable :
- la sobriété dans l'usage des ressources (eau, énergie, carbone, sols)
- la résilience par l'adaptation des villes, de leurs aménagements, de leurs organisations et de leur gestion face aux risques de toute nature
- l'inclusion sociale/les transitions démographiques, dans le but de lutter contre les fractures sociales, générationnelles et territoriales et la dépendance
- la productivité urbaine.

Le comité de sélection a retenu 9 projets sur les 30 dossiers de candidatures reçus lors de la première vague de l'AMI. Les lauréats bénéficieront d'un accompagnement en phase d'incubation du projet d'une durée de 36 mois maximum soutenue financièrement et techniquement par l'État à hauteur de 500 K€ maximum. Arrivés à maturité, les projets bénéficieront du soutien du Programme d'investissements d'avenir (PIA) pour la mise en oeuvre des actions innovantes. Ce programme, doté de 305 M€, pourra mobiliser jusqu'à 10 millions d'euros par projet lors de la phase de réalisation.

A propos du Programme d'investissements d'avenir (PIA)

Engagé depuis 10 ans et piloté par le Secrétariat général pour l'investissement auprès du Premier ministre, le PIA finance des projets innovants, contribuant à la transformation du pays, à une croissance durable et à la création des emplois de demain. De l'émergence d'une idée jusqu'à la diffusion d'un produit ou service nouveau, le PIA soutient tout le cycle de vie de l'innovation, entre secteurs publics et privés, aux côtés de partenaires économiques, académiques, territoriaux et européens.

Ces investissements reposent sur une doctrine exigeante, des procédures sélectives ouvertes, et des principes de cofinancement ou de retours sur investissement pour l'Etat.

Le quatrième PIA (PIA4) est doté de 20 Md€ d'engagements sur la période 2021-2025, dont 11 Md€ contribueront à soutenir des projets innovants dans le cadre du plan France Relance.