Avec 23 % des voix au premier tour, Marine Le Pen peut remporter cette élection cruciale pour notre pays. Alors que la participation est en baisse par rapport au scrutin de 2017, nous devons toutes et tous nous mobiliser pour refuser la France rance, raciste et repliée sur elle-même du Rassemblement national.

L'extrême-droite a peut-être lissé son image mais son idéologie reste la même. Le dessein de Marine Le Pen est de diviser les Françaises et les Français, d'exclure toutes celles et tous ceux qui font la diversité et la richesse de notre pays, de rompre avec l'Union européenne pour se rapprocher des régimes autoritaires.

Une nouvelle fois, nous en sommes réduits à un vote de second tour qui est un vote de responsabilité et non un vote de coeur. Républicaine, attachée aux valeurs d'ouverture, de tolérance, de solidarité et d'humanisme chères à notre ville dans laquelle l'extrême-droite réalise l'un de ses scores les plus bas, je voterai et j'appelle à voter pour Emmanuel Macron, le 24 avril prochain.

À l'échelle de notre pays, la gauche a échoué à s'unir. Elle en paie aujourd'hui le prix fort en ne se qualifiant pas pour le second tour.

J'ai une pensée pour Anne Hidalgo, pour sa détermination et son courage, ainsi que pour toutes les personnes qui se sont battues, ces derniers mois, pour placer les valeurs de la justice sociale et climatique au centre de cette campagne inaboutie, et en grande partie accaparée par le délire identitaire et sécuritaire de quelques-unes et de quelques-uns.

Les forces de la gauche sociale et écologiste doivent désormais tirer les conclusions de leur échec et travailler main dans la main, comme nous le faisons à Rennes et dans de nombreuses villes de France. Je m'y emploierai en vue des prochaines élections législatives, pour faire élire à l'Assemblée nationale des députés déterminés à agir pour le climat, l'égalité, l'éducation, le pouvoir d'achat, la santé et la démocratie.

Alors que le GIEC nous donne trois ans pour inverser notre trajectoire climatique avant qu'il ne soit trop tard, et que le programme d'Emmanuel Macron n'est à la hauteur ni de la crise écologique ni de la crise sociale, je continuerai à oeuvrer pour qu'une puissante force de gauche défende nos valeurs et nos combats au sein du Parlement.

 

Nathalie Appéré,

Maire de Rennes et Présidente de Rennes Métropole

 

Pièce jointe :

Communiqué du collectif d'élus appelant au sursaut à gauche