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Culture

Un été d'art contemporain placé sous le signe de la photographie, de l'art urbain et du sport

Exporama, le rendez-vous annuel de l'art contemporain à Rennes, posera ses valises dans les musées, l'espace public, les galeries et lieux d'exposition de la capitale bretonne durant tout l'été 2024. Mis en oeuvre par la Ville et la Métropole depuis 2021, cet événement met en valeur les multiples initiatives rennaises en matière d'art contemporain, sous toutes ses formes. À l'affiche de cette quatrième édition : "Aérosol. Une histoire du graffiti" au Musée des beaux-arts du 15 juin au 22 septembre 2024 et deux expositions consacrées au travail du grand photographe français Raymond Depardon : "Les Jeux Olympiques, 1964-1980" au Frac Bretagne (dans le cadre de l'Olympiade culturelle, programmation officielle des JO de Paris 2024) et "Son oeil dans ma main - Algérie 1961 & 2019" aux Champs Libres, réalisée avec Kamel Daoud. Ces deux dernières expositions seront présentées du 15 juin 2024 au 5 janvier 2025.

Les acteurs locaux de l'art contemporain offriront par ailleurs aux publics une pluralité de propositions culturelles ouvertes à toutes et tous, avec comme principales thématiques l'art urbain, la photographie et le sport.

"Aérosol. Une histoire du graffiti" au Musée des beaux-arts de Rennes du 15 juin au 22 septembre 2024

L'exposition "Aérosol. Une histoire du graffiti" propose une plongée dans l'univers du graffiti, des années 1960 à nos jours, à travers le prisme de l'usage de la bombe aérosol à des fins artistiques. Qu'il s'agisse de bombage à main levée, de pochoir ou de graffiti-writing, l'aérosol s'impose comme une forme d'expression artistique plurielle, riche de plus d'un demi-siècle de pratique. Tantôt illégale, tantôt tolérée, la création peut se développer sur des palissades, des rames de métro ou en atelier.

Né dans la rue, c'est un art par nature éphémère : lui consacrer une exposition dans un musée est un défi. Ce projet part du constat que la pratique du graffiti est à la fois très populaire et néanmoins largement méconnue : dans la première partie de l'exposition, les visiteurs peuvent donc retracer précisément l'émergence du graffiti en France, des années 1960 à 1986, avec des oeuvres rares et inédites (Blek le rat, Jef Aérosol, Marie Rouffet, Miss.Tic, Bando, Futura2000, Blitz, Dee Nasty, Loly Pop...) ainsi que de nombreux documents, photographies et témoignages.

Afin de prolonger cette approche historique et témoigner de la vitalité exponentielle du graffiti à partir de la fin des années 1980, l'espace du patio du musée propose quant à lui un focus sur le thème du train et du métro, support privilégié des writers, à partir des collections du Mucem, premier musée européen à avoir constitué un fonds dédié à ce mouvement au tout début des années 2000. L'exposition dans le patio présente oeuvres, objets, photographies retraçant l'activité des "trainistes" européens.

L'exposition est issue de la coopération étroite entre le Musée des beaux-arts de Rennes, le Musée des beaux-arts de Nancy, le Mucem à Marseille, et l'association Teenage Kicks à Rennes. Le Musée des beaux-arts de Nancy accueillera au printemps 2025 le volet de l'exposition portant sur l'émergence du graffiti des années 1960 aux années 1980. Le Mucem (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée) prête un nombre important d'oeuvres de ses collections, en permettant d'aborder la question de la patrimonialisation du graffiti dans des collections muséales.

Ce projet est aussi le résultat d'une collaboration entre les professionnels des musées et les protagonistes de l'art urbain, qui ont également une démarche d'étude, de recherche historique et de collecte archivistique sur le mouvement. Le commissariat est ainsi mené par une équipe pluridisciplinaire, composée de deux artistes du graffiti (Nicolas Gzeley et Patrice Poch, ce dernier bien connu de la population de Rennes comme co-fondateur de l'association Teenage Kicks), une ethnologue spécialisée dans les cultures urbaines (Claire Calogirou) et deux professionnels de musée (Jean-Roch Bouiller, Claire Lignereux). Cette pluralité de regards montre la diversité des approches du graffiti.

"Aérosol" a reçu le label "Exposition d'intérêt national" décerné par le Ministère de la Culture.

 

Deux lieux d'exposition pour contempler les photographies de Raymond Depardon consacrées à l'Algérie, au sport et à la ruralité

Du 15 juin 2024 au 5 janvier 2025, le Frac Bretagne et les Champs Libres décident d'unir leurs forces pour faire la part belle à une des plus importantes figures de la photographie documentaire en France : Raymond Depardon.

Inscrites à la fois dans le parcours estival Exporama et l'Olympiade Culturelle, programmation officielle des JO de Paris 2024, les deux expositions, consacrées aux Jeux Olympiques (entre 1964 et 1980) et à l'Algérie (en 1961 et 2019), explorent deux champs de recherche aussi différents que complémentaires, représentatifs de la pluralité de sujets que le photographe a abordés au long de sa carrière.

Une programmation de films et de conférences, pensée conjointement, est également proposée.

 

"Les Jeux Olympiques, 1964-1980" au Frac Bretagne

En 1964, Raymond Depardon est depuis quatre ans salarié en tant que photographe reporter pour l'agence Dalmas. Il est alors envoyé à Tokyo pour couvrir les Jeux olympiques d'été et fait ainsi ses premiers pas de photographe de sport. Essai gagnant puisqu'il officiera finalement durant 6 olympiades, jusqu'aux Jeux de Moscou en 1980.

Lors de ces événements, le célèbre photographe apprend que, pour saisir la beauté du moment, il faut le devancer. Ainsi parvient-il à immobiliser l'exploit, la force et l'émotion extrême : le désespoir de Michel Jazy après sa défaite à l'épreuve du 5 000 m à Tokyo (1964), la joie éclatante de Colette Besson remportant le 400 m à Mexico (1968), le légendaire triplé olympique de Jean-Claude Killy à Grenoble (1968), la grâce et la perfection de la gymnaste roumaine Nadia Comaneci à Montréal (1976)... des images désormais gravées dans l'histoire du sport.

Mais, porté par son expertise de grand reporter, Raymond Depardon fige d'autres instants, des faits historiques et dépassant largement le champ sportif : en 1968, il immortalise le poing levé des athlètes afro-américains à Mexico, puis en 1972, lors des Jeux olympiques de Munich, il est le témoin de la prise d'otage de la délégation israélienne.

Le stade et l'histoire, la culture et le sport.

Tokyo 1964, Grenoble et Mexico 1968, Munich 1972, Montréal 1976, Moscou 1980 : 6 Olympiades à découvrir en 165 photographies.

 

Aux Champs Libres

"Son oeil dans ma main - Algérie 1961 & 2019" (salle Anita Conti)

En 1961, Raymond Depardon, à peine 19 ans, est envoyé comme reporter-photographe en Algérie. Là, il capte la fin du temps colonial, tandis que, pendant les négociations des accords d'Évian, côtoyant la délégation algérienne, il en saisit l'intimité avec une rare délicatesse.

Alors que, près de soixante ans plus tard, il souhaite publier pour la première fois ces photographies de 1961, l'idée germe que Raymond Depardon fasse un nouveau voyage en Algérie pour compléter celles-ci avec un " post-scriptum ".

En 2019, il photographie Alger, toujours en noir et blanc, dans sa foisonnante contemporanéité. Il se rend également 5 jours à Oran, où il retrouve l'écrivain Kamel Daoud pour de longues déambulations dans la ville.  Au fil de celles-ci naît non seulement une amitié, mais aussi un projet d'ouvrage à quatre mains, où se mêlent, aux clichés de 1961 et de 2019, les textes libres et sauvages de l'auteur algérien.

 

"Rural" (Musée de Bretagne)

Un accrochage comprenant une vingtaine de photographies de Raymond Depardon sera également proposé dans le parcours permanent du Musée de Bretagne, aux Champs Libres.

Au cours des années 1990 et 2000, Raymond Depardon sillonne la France paysanne avec sa chambre photographique 6 x 9. De cette exploration du monde rural, il réalise des photographies en noir et blanc qui racontent la terre, les hommes, le travail manuel, l'isolement et la fragilité des petites exploitations agricoles mais aussi la beauté des paysages français.

" Ces hommes et ces femmes qui habitaient et persistaient à cultiver ces territoires désolés étaient des sages, des philosophes, des héros, en avance sur l'indispensable décroissance à venir. Ce choc politique et idéologique a été un moteur pour mon projet. " Raymond Depardon

 

Accès gratuit pour les moins de 26 ans

Afin de faciliter l'accès à un large public, la Ville de Rennes et Rennes Métropole proposeront une entrée gratuite aux expositions "Aérosol" et Depardon (Algérie et JO) pour les jeunes de moins de 26 ans, les personnes en situation de handicap (carte invalidité) et leur accompagnant, les titulaires de la carte Sortir! et les titulaires des minima sociaux.

Un billet couplé donnant accès aux expositions "Algérie 1961 & 2019" (Champs Libres) et "Les Jeux Olympiques, 1964-1980" (Frac Bretagne) sera mis en vente. Plein tarif : 5 € / tarif réduit : 3 €.

Pour "Aérosol. Une histoire du graffiti" au Musée des beaux-arts, le tarif plein est de 4 € et le tarif réduit de 2 €.

Un tarif réduit s'appliquera sur présentation du billet d'entrée plein tarif d'une des expositions.

 

Exporama, un parcours d'art contemporain

Exporama donne à voir le rapport constant qu'entretient Rennes à l'art contemporain, et son engagement en faveur de la création artistique et de sa diffusion, à travers une mosaïque d'acteurs et d'offres culturelles ouvertes à toutes et tous.

Tout au long de l'été, une offre diversifiée célèbrera l'art contemporain sous toutes ses formes : sculpture, installation, peinture, graffiti, photographie, etc., à retrouver à travers des expositions, performances ou installations en plein air. Exporama fête cette année sa 4e édition. L'ambition de ce temps fort est de fédérer les acteurs de l'art contemporain du territoire autour d'une programmation commune, démontrant la vitalité et la diversité de la création contemporaine et de sa diffusion à Rennes et en Bretagne. La programmation rassemble 24 acteurs différents, pour un total de 30 propositions, dont la plupart sont accessibles gratuitement. Les publics pourront découvrir la production de l'artiste danois Ramus Myrup à La Criée centre d'art contemporain, les créations récentes de Yoan Sorin à 40mcube, une exposition collective au tiers-lieu des Ateliers du vent, et bien d'autres propositions dans différents lieux d'exposition et sur l'espace public : le Parc du Thabor, l'Orangerie du Thabor, Lendroit éditions, l'Institut franco-américain, l'ex-église Saint-Laurent, le quartier Colombier...

Pratique

Des visuels sont disponibles en téléchargement ci-contre, accompagnés des légendes et crédits à indiquer.

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Communiqué de presse

jeudi 22 février 2024

Ville de Rennes / Rennes Métropole

Tiphanie Aymard

Contacter le service presse